Entre SSD SATA et SDD NVMe, votre cœur balance ? Découvrez les avantages et inconvénients de chacun, ainsi que leurs différences en termes de performances et de prix.
SDD SATA, une évolution
Lancée en 2000, la technologie SATA (Serial ATA) a amélioré la technologie ATA (Advanced Technology Attachment) déjà existante pour les disques durs rotatifs. Appliquée aux disques à semi-conducteurs (SSD) actuels, elle a permis un grand bond en avant en termes de performances et de bande passante. Par exemple, alors que les disques rotatifs ne pouvaient atteindre que 50 à 120 Mo/s en écriture, les SSD SATA peuvent monter à 600 Mo/s.
La technologie SATA est depuis longtemps la principale interface utilisée dans le domaine du stockage, mais les disques SATA ont besoin de deux câbles pour fonctionner : l’un pour transférer les données vers la carte mère et l’autre pour s’alimenter. L’encombrement des câbles peut donc être un problème lors de l’utilisation de plusieurs disques. Le facteur de forme M.2., beaucoup plus compact que le 2,5 pouces, peut pallier à ce problème.
Les SSD SATA M.2 utilisent l’interface SATA avec un taux de transfert de données pouvant atteindre 6 Gbps, rien d’exceptionnel. Utilisant la même interface que les disques durs rotatifs, leurs performances restent mitigées, mais leur bande passante est trois à quatre fois supérieure à celle d’un disque dur rotatif. En ce qui concerne les commandes, la technologie SATA peut gérer une seule file d’attente avec 32 commandes par file.
Malgré des performances plus faibles, les disques SSD SATA sont plus abordables que les disques SSD NVMe. Pour 2 To de stockage, il vous en coûtera 200 euros environ.
SSD NVMe, une révolution
Apparus en 2011 pour décharger les interfaces SATA, les disques SSD NVMe (Non-Volatile Memory Express) communiquent directement avec l’unité centrale du système en utilisant via le bus et les sockets PCIe (Peripheral Component Interconnect Express), pas de câbles à raccorder !
Par rapport aux SSD SATA, les SSD NVMe peuvent offrir un taux de transfert de données jusqu’à 20 Gbps. L’idéal pour les plus gamers d’entre nous. Et sur un plan professionnel, pour tous les férus de vidéos et de contenus live.
Cette technologie spécifiquement conçue pour les disques SDD offre des débits de données allant jusqu’à 5 000 Mo/s en moyenne en écriture et en lecture, et pouvant dépasser les 6 000 Mo pour les plus performants (contre, rappelons-le, 600 Mo/s pour les SSD SATA). Côté commandes, elle gère 65 535 files d’attente de commandes, qui peuvent contenir jusqu’à 65 536 commandes par file.
Disponibles aux alentours de 500 euros pour 2 To de stockage, les disques NVMe ouvrent la voie à une efficacité, des performances et une interopérabilité accrues, mais les niveaux de performance peuvent varier selon la génération du bus PCIe. La version PCIe 4.0 est la plus récente. La version PCIe 5.0 est encore en phase de développement.
Attention toutefois, les appareils plus anciens peuvent ne pas être compatibles avec la technologie NVMe, notamment avec l’absence de connectique PCIe.
Il est également possible de conjuguer les deux technologies pour utiliser un SDD SATA pour le stockage de vos photos, vidéos, contenus, etc., et un SSD NVMe pour installer votre système d’exploitation, vos applications, etc.